Les Paroles: L'espace des jours 2
L'espace des jours 2 - Les paroles
Le long de la St-François
Paroles & musique : Raf Rioux
Le long de la St-François, là où l’automne s’en va
Je cherche un peu partout dans le parc
Quelque chose à me mettre dans l’estomac
Mon réservoir vide rêve de cognac
Un peu d’essence ordinaire pour passer à travers le jour
Car tôt ou tard la nuit viendra
Et je veillerai sur mon banc
Là où je bois la vie en noir et blanc
Si jamais tu passes par là
Viens t’assoir avec moi
J’attends un signe ou je cherche un trésor
En prévision de passer l’hiver dehors
Le long de la St-François, entre les passants
Et les amoureux des alentours
J’ai vaincu presque toutes mes dépendances
Mais je vivrai toujours au jour le jour
C’est ma vie ordinaire, avec les malaimés et les rescapés
Dans la nuit, j’attendrai
Comme une flamme qui vacille
À voir le monde qui part en vrille
Refrain
Sous le pont couvert, je m’abrite des saisons
Et des raisons qui ont fait d’ici chez moi
Certains y voient un manque d’ambition
Pourtant ça n’a rien d’un fleuve tranquille en soi
Et si, par un jour ordinaire, on me retrouve frigorifié
J’aurai le cœur gelé
La tête dans le frimas
Le long de la St-François
Refrain
Si je me souviens
Parole & musique : Raf Rioux
Si je me souviens
Y avait de la lumière dans nos yeux
Et des voyages aux quatre vents
Et le vent et le vent soufflait dans nos cheveux
On était libres comme des enfants
Les saisons passaient dans le bordel et dans le bruit
De notre appart rue St-Laurent
Peu importe les nuits passées dans les bars sur St-Denis
On se collait plus fort en rentrant
On pensait qu’une fois le CÉGEP terminé
On n’serait plus des adolescents
Qu’on s’aimerait encore au gré des marées
Mais le temps a passé et pourtant
T’as fait tes valises et t’es parti au mois de septembre
Étudier aux Etats-Unis
Dans mon désespoir et ma déprime de novembre
C’était trop loin pour s’aimer, la Californie
J’y pense encore des fois
J’y pense encore un peu des fois
Si je me souviens
Jenny voulait te suivre dans l’ouest
Apprendre l’anglais et travailler
Vas-y Jenny, pars-toi, moi je reste
J’ai pas le cœur à me pousser
Je sers le café, sur St-Laurent, au coin de la rue
Tous les matins depuis 5 ans
Je t’ai oublié dix mille fois, mais quand j’ai su
Que t’avais eu un enfant
Une larme a coulé doucement sur ma joue
En souvenir du bon temps
J’ai jamais eu de nouvelles, je sais pas, c’est flou
Juste un courriel à l’instant
Quelques mots pour expliquer ton silence
Et une photo de famille avec Jenny
Ça m’a frappé violemment sans me donner de chance
Je te déteste, Californie
Moi non plus
Paroles & musique : Raf Rioux
Malgré le temps qui passe ou les colères à voix basse
La maison à l’envers ou les querelles d’hier
Malgré le quotidien qui nous change ou l’amour qui devient étrange
Malgré tes gueules de bois ou quand plus rien ne va
Ton air absent ou ta lèvre qui bouge quand tu mens
Malgré tout et malgré nous, malgré nos amours dans la boue
Je t’aime pareil, mais moi non plus
Bien sûr, bien sûr, je t’aime pareil
Je t’aime pareil, et toi non plus
Bien sûr, bien sûr, je t’aime pareil
Malgré les promesses éphémères ou tes folies passagères
Tes yeux dans la brume ou tes pieds dans l’écume
Malgré qu’on ait eu bien des malchances quand on y pense
Malgré les années qui s’effritent, là où on habite
Nos nombreux travers et les fois où je t’espère
Malgré tout et malgré nous, je te cherche un peu partout
Refrain
Te souviens-tu de nous
J’ai quelques souvenirs un peu flous
Que le temps soufflera
Et si les saisons se mélangent
Et que vieillir un peu nous change
Le temps, ainsi va
Refrain
Boussole
Paroles & musique : Raf Rioux
Je recycle les consonnes que je consomme
Et si les mots me manquent, faut que tu me pardonnes
J’économise mon temps le temps que ça m’adonne
Je composte les vieilles idées de chansons
Et si j’attends que tout repousse, ne pose pas de question
J’emmagasine mon énergie, mes histoires et mes conclusions
Avant que mon avenir s’étiole
Je retourne vers toi, les yeux au sol
Et tu me serres encore et me consoles
Me guéris et remets en marche mon cœur comme une boussole
Avant que disparaissent les forêts
Et qu’il ne nous reste plus grand-chose de vrai
Avant que le legs à nos enfants ne soit que nos insuccès
Avant que se retire l’hiver en jurant
Et que fondent les glaciers tout doucement
Avant que les eaux emportent La Nouvelle-Orléans
Refrain
À la croisée des chemins
Parole & musique : Raf Rioux
À la croisée des chemins, je partage une cigarette
À l’abri sous l’auvent du restaurant y fait frette
Avec une gang de maganés qui vivent dans la rue depuis des mois
À mi-chemin entre quelque part et un semblant de chez soi
Vous êtes retombés combien de fois, depuis que j’vous connais
Ici c’est pas des vacances, ni une thérapie, et pis après
Je ne suis pas ici pour vous ramasser ni juste pour payer le café
Mais si c’est tout ce qui nous reste pour nous réchauffer
Qu’est-ce qu’on fait quand le cœur n’y est plus
Quand y reste plus d’avenue
Quand tu t’éclaires aux idées noires
Quand tu es abonné au désespoir
La nuit je me promène, un vrai capteur de mensonges
Distribue les seringues propres, surveille qui se tient dans l’ombre
Salut, est-ce qu’on se connait, moi c’est Ti-Jean l’ange gardien
Dis-moi ce que t’as besoin, pour le reste, c’est pas moi qui te retiens
Yo, je suis Marie j’aurais besoin d’une place pour la nuit
Parle-moi pas de la Sainte Vierge pis toutes ces cochonneries
J’ai pas besoin d’ange gardien, mais si on me cherche
Dis à ma mère que je vis maintenant où y a pas d’adresse
Refrain
Tu sauras Marie que je suis pas ici pour faire les messages
Que je représente aucun Dieu ni aucune gang de rois mages
Je suis ici parce qu’on a tous besoin d’un peu d’humanité
D’un peu de bouffe sur la table, pis d’un endroit pour s’allonger
Je veux pas savoir d’où tu viens, mais j’aimerais savoir comment tu vas
La rue, c’est chez nous, pis ça sera jamais une place pour toi
Mais si t’as besoin d’un break pis que tu veux rester un bout de temps
Ici on en a du temps, mais c’est pas une place pour avoir ton enfant
Refrain
Au Café de la Main
Paroles & musique : Raf Rioux
Je flâne avec toi au Café de la Main
Y’a d’l’action aujourd’hui, on l’voit dans l’sourire des taxis
Qui klaxonnent les vélos qui dring dring les marcheurs
Les curieux assistent au show à l’extérieur
C’est le bordel aujourd’hui sur la Main
Je brette avec toi, bon Yeu qu’le monde est heureux
Sauf Laurie, la serveuse cernée comme une junky
Dopée aux pilules qui la rendent un peu funky
C’est le bordel, aujourd’hui sur la Main
Au comptoir, Jean Lartiste a le nez dans le journal
Quelques faits divers et autres histoires banales
Souligne les gros titres, surtout les plus sordides
Question de s’inspirer, quand son usine à idées est vide
Pickpocket de souvenirs, il ment comme il respire
Farfouillant de gauche à droite, il vole son avenir
Espérant s’envoler un jour vers Hollywood
Pour présenter ses chefs-d’œuvre, ici son public le boude
C’est le bordel, aujourd’hui sur la Main
Je flâne avec toi au Café de la Main
Y’a d’l’action aujourd’hui, on l’voit dans l’sourire des taxis
Qui klaxonnent les vélos qui dring dring les marcheurs
Les curieux assistent au show à l’extérieur
Au comptoir, Jean Lartiste fait du charme avec ses histoires
À Laurie la serveuse qui se laisse émouvoir
Il lui promet de grands voyages, une vie sans bagage
Si elle veut de poser nue sur une plage
C’est le bordel, aujourd’hui sur la Main
J’ai changé d’idée
Paroles & musique : Raf Rioux
Un lion grogne dans mon piano
Le cœur à moitié au chaud
Je ne sais plus sur quel pied danser
Je pense que j’ai changé d’idée
J’ai changé d’idée
Ma musique, mon amour, mon piano
Je retourne vers toi
Tourne, tourne dans tes bras
Est-ce que je peux changer d’idée
Ma musique, mon amour, mon piano
Est-ce que je peux revenir sous ton toit, pour toi, toi, toi
Dans ma gorge, le silence s’emmitoufle
Les mots se bousculent et s’essoufflent
Les cordes s’ignorent sur ma guitare
Une chanson passe par-là, par hasard
Refrain
J’ai changé d’idée
J’ai changé d’idée
Refrain
J’attends le printemps
Paroles & musique : Raf Rioux
Mes jours sont comptés, j’espère me rendre au printemps
Avec ce mal qui me ronge, qui me mange en dedans
Mon lit fait face à la fenêtre et moi à mes tourments
Je partirai, je ne suis rien face à l’épreuve du temps
J’ai un démon qui m’habite qui me fait souffrir
Il n’y a pas de remède, je ne pourrai plus grandir
J’attends dans mon coin, j’attends le pire
Prenez ma main quelqu’un, j’attends le printemps pour partir
Je ne pourrai plus retenir l’hiver de force
J’ai plus l’énergie pour me battre contre plus féroce
Parle-moi de tes peurs ou de tes beaux jours
Parle pas de moi, raconte-moi du beau, y en a plus autour
Chante encore quelque chose dans mes oreilles
Allez Fred chante encore une grande histoire qui émerveille
Que cultive le temps si ce n’est que le changement
Je déposerai les armes et m’envolerai aux grands vents